Lieux & Monuments à visiter

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Lieux & Monuments à visiter

Ici vous trouverez toutes les informations utiles concernant les différents lieux à visiter lors de votre voyage en Mongolie.

Vallée de l’Orkhon

Vallée de l’OrkhonLa vallée de l’Orkhon, classée patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2004, se situe à 360 km au sud-ouest d’Oulan Bator et couvre 121 967 hectares.

Cette région a accueilli de nombreux grands peuples nomades, comme les Xiongnu (3ème siècle av J-C), les Ouïgours (8ème siècle ap J-C), l’empire de Gengis Khan (1200-1300). La vallée fut un véritable carrefour de civilisations, reliant l’Orient à l’Occident.

Le site est constitué de magnifiques paysages, notamment les chutes de la rivière Orkhon (également appelées Ulaan Tsutgalan) et le monastère Tovkhon Khiid.

Tovkhon Khiid

Tovkhon KhiidSitué à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Karakorum, dans le parc national des montagnes Khangai, le monastère Tovkhon Khiid a été fondé par Zanabazar  en 1653. Il y vécut pendant 30 ans et y créa de nombreuses sculptures, dont certaines sont exposées au musée Zanabazar d’Oulan Bator. Zanabazar, fils d’une famille noble et descendant direct de Gengis Khan, fut le 1er Jebtsundamba Khutuktu (équivalent du Dalaï Lama) de Mongolie, i.e. le chef spirituel du bouddhisme tibétain issu de l’école des « Bonnets Jaunes ». Si son implication dans la vie politique et religieuse du pays lui a valu ce titre, il est cependant reconnu comme étant le père de la culture et de l’art mongol classique à tel point qu’il a été appelé le « Michel-Ange de l’Asie » pour son apport et sa vision éclairée quant aux questions apparentées à la spiritualité, y compris la théologie, la langue mongole, l’art, la médecine et l’astronomie. Il a maîtrisé les arts sacrés de moulage du bronze et de la peinture et a également inventé l’Écriture soyombo en 1686, basé entre autre sur l’écriture Lantsa venant d’Inde. Mais c’est dans la sculpture de bronze que Zanabazar exprima le mieux son talent.

Le monastère fut détruit durant les purges en 1937 puis rebâti au début des années 1990. C’est aujourd’hui un lieu de pèlerinage important pour les Mongols. Il faut compter une bonne heure de marche pour atteindre le sommet de la montagne et le monastère.

Karakorum

En 1220, Gengis Khan avait décidé d’établir son camp de base sur la rive gauche du fleuve Orkhon à Karakorum, y laissant femmes et administration centrale durant ses campagnes militaires.

Tovkhon KhiidCependant, la construction de la nouvelle capitale ne débutera vraiment que sous le règne d’Ögödei Khan, fils de Gengis Khan. Le nouvel empereur souhaite imiter les peuples soumis sédentaires et surtout offrir au monde l’image de la nouvelle puissance mongole, maîtresse du plus grand empire que le monde ait connu.

Karakorum deviendra rapidement le centre économique, politique et culturel de la Mongolie, cité prospère située sur la route de la soie, carrefour des cultures et des peuples. Son rayonnement durera une quarantaine d’années, jusqu’à ce que Kubilai Khan, l’un des petit-fils de Gengis Khan, ne décide de fonder la nouvelle capitale de l’empire à Khanbalik, à l’endroit de l’actuelle Beijing.

Le déclin de Karakorum commença dès lors et en 1338 la ville fut entièrement détruite. Il ne reste malheureusement que très peu de traces de la capitale mongole du XIIIème siècle. Les fouilles archéologiques entreprises n’ont mis à jour qu’une infime portion de la ville : sur les 4 tortues qui supportaient les stèles de la ville, trois ont été retrouvées, deux d’entre elles se trouvent encore dans l’actuelle Karakorum (à l’extérieur de l’enceinte du monastère d’Erdene Zuu et sur les collines avoisinantes la ville).

Des pourparlers sont en cours depuis des années pour faire de la cité la capitale de Mongolie, mais vu l’état actuel de la petite ville et le travail titanesque qu’il faudrait fournir, ce projet est pour le moment resté lettre morte. La ville s’apparente plus à une grosse bourgade de campagne et est surtout attrayante grâce au monastère d’Erdene Zuu et au nouveau musée archéologique construit avec l’aide des japonais.

Le monument de Gengis Khan

Le monument de Gengis KhanSur les hauteurs de Karakorum, vers le sud, un monument a été érigé en 2006 dans le but de commémorer le 800ème anniversaire de la fondation de l’empire mongol. Il célèbre également l’épopée de l’idole de tout un peuple (Gengis Khan).

Le monument en pierre se compose de trois murs couverts de mosaïques retraçant la formidable épopée de la fondation de l’empire mongol, dépeignant des scènes de bravoures et représentant l’empereur chevauchant conquérant. Les trois murs sont disposés en cercle et montés sur un socle en pierre qu’on gravit grâce à des marches taillées dans la pierre. Au centre du monument trône un kern de pierres appelé « övöö » en mongol. De grandes lances recouvertes de khadag (écharpe en soie bleue d’offrande) flottant au vent sont plantées à proximité de la pyramide de pierres.

Erdene Zuu

Le monastère d’Erdene Zuu (les cent trésors) a été le premier monastère bouddhiste à structure fixe à s’établir en Mongolie. Sa construction a débuté en 1586 sous le règne d’Abtai Khan mais ne s’est achevée qu’environ 3 siècles plus tard. A son apogée, le monastère comptait alors entre une soixantaine et une centaine de temples, 300 yourtes étaient installées dans son enceinte et plus de 1000 moines y avaient élu résidence.

Erdene ZuuA l’instar de Karakorum, le monastère a commencé à décliner suite au transfert de la capitale de l’empire mongole vers Khanbalik (l’actuelle Beijing) et a fini par être abandonné et vandalisé suite aux successives invasions mandchoues. Dès 1760, le monastère avait fait l’objet de campagnes de restauration et en 1808, l’architecte en charge de la construction de monastère de Manzushir prend les rênes d’Erdene Zuu pour lui rendre sa splendeur d’antan. Mais l’élan fut une fois encore coupé par les purges soviétiques des années 1930 : tous les temples furent détruits et les moines assassinés ou déportés en Sibérie. Le nombre exact des victimes est encore à l’heure actuelle indéterminé. Plusieurs trésors ont quand même échappé à la destruction, notamment des statues, des masques tsam et des tangkas : enterrés dans les collines avoisinantes ou cachés chez les locaux, ces œuvres et objets religieux sont maintenant revenus à leur place originale et peuvent être à nouveau contemplés. Le monastère a réouvert en 1965, non pas en tant que lieu de culte mais en tant que musée pour témoigner de la féodalité des siècles derniers ; c’est seulement avec la chute de l’URSS fin 1990 que la liberté de culte a été, de fait, réinstaurée en Mongolie et que le monastère a repris son activité religieuse. La grandeur et la magnificence du monastère au temps de sa splendeur ne font aucun doute : il est enregistré au patrimoine mondial de l’humanité. Malheureusement à l’heure actuelle, les fonds manquent pour rendre justice à Erdene Zuu, même si la restauration du monastère est l’une des priorités culturelles du gouvernement mongol.

Architecture : Le monastère est entouré d’un gigantesque mur comptant 108 stupas (108 est un nombre sacré dans le bouddhisme), chacun distant de l’autre de 15 mètres. Les trois temples situés à l’intérieur de cette enceinte et qui échappèrent à la destruction des années 1930 sont dédiés aux étapes de la vie de Bouddha : enfance, adolescence et vie d’adulte.

– le temple Dalai Lama fut construit par Altan Khan (fils d’Abtai Khan) afin de commémorer sa visite au Tibet et sa rencontre avec le Dalai Lama en 1675. Le temple abrite une statue de Zanabazar et des tangkas datant du XVIIème siècle représentants différents Dalai Lama ainsi que des divinités protectrices.

A l’intérieur de la cour, le petit temple à l’ouest est dédié à Bouddha adulte : il contient une statue de Sakyammuni (le Bouddha historique), lui même encadré à gauche par des statues de Sanjaa (Dipamkara en sanscrit), le Bouddha passé, et à droite par Maidar (Maitreya en sanscrit), le Bouddha futur. D’autres objets sont ici exposés, telles que des « roues de l’éternité » faites en or, des figurines représentant les huit symboles de bon augure, datant du XVII et XVIIIème siècle et dont on dit qu’ils favorisent le bonheur dans la vie présente et future (la conque dextrogyre, la bannière victorieuse, le parasol, la roue, les poissons d’or, le nœud sans fin, le lotus, le vase au trésor) ainsi que des balin (gâteau fait à base de pâte de blé, décoré avec des médaillons colorés de gras de mouton ou de chèvre) fabriqués en 1965 et encore très bien conservés.

– le temple central est le temple principal appelé le Zuu de Bouddha. Son entrée est encadrée par les dieux Gonggor à gauche et Bandal Lham (Palden Lhamo en sanscrit) à droite. A l’intérieur, de chaque côté des statues représentant Bouddha enfant se trouvent, à sa droite, Otoch Manal, Bouddha de la médecine, et à sa gauche, Abida, dieu de la Justice. Le temple contient également des statues de Niam et Dabaa, les dieux du soleil et de la lune, un petit échantillon de masques tsam rescapés des purges, des gardes sculptés au visage aggressif ainsi que quelques œuvres d’art du grand Zanabazar.

– le temple situé à l’ouest abrite une statue représentant Bouddha adolescent ; à sa droite une statue de Tsongkhapa, fondateur de l’école des Bonnets Jaunes (un des courants du bouddhisme tibétain), et à sa gauche, Janraisig (Avalokitesvara en sanscrit), le bodhisattva de la compassion.

En continuant vers le nord, vous remarquerez un stupa et un temple le jouxtant : on prétend que ce temple fut la première construction édifiée sur le site.  L’imposant temple blanc se situant au bout de l’allée est le temple, de style tibétain, Lavrin où les cérémonies religieuses ont lieu tous les matins. Outre les temples que compte le monastère, il abrite en son sein les tombes de Abtai Khan (1554-1588) et de son petit-fils Tüshet Khan Gombodorj, lui-même père de Zanabazar. Les sépultures sont situées juste en face du temple Dalai Lama et les épitaphes sont écrites en mongol, chinois, tibétain et arabe. Au nord-est du monastère se trouve le square du Bonheur et de la prospérité. Ci-gisaient les fondations en pierre de ce qui fut avant une yourte, yourte installée en 1639 pour commémorer la naissance de Zanabazar. On prétend que la yourte mesurait jusqu’à 15 mètres de hauteur et avait un diamètre de 45 mètres, soit l’équivalent d’une yourte de 35 murs dans laquelle 300 personnes pouvaient prendre place pendant les assemblées des Khans locaux. A l’extérieur de l’enceinte d’Erdene Zuu (environ 300 mètres au nord-ouest du monastère) se trouvent l’un des deux rochers tortue encore présents sur place. Quatre de ces rochers matérialisaient les frontières de Karakorum, agissant comme les protecteurs de la cité.

Yoliin am

Yoliin amYoliin am et sa zone protégée (« la bouche du vautour ») fut à l’origine établie pour protéger la faune ailée mais est très rapidement devenue plus célèbre pour la beauté de sa vallée que pour sa faune. Située à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Dalanzadgad (540 km au sud d’UB), à une altitude de 2.500 mètres environ, la vallée tapissée de fleurs en été est blottie au milieu des montagnes Zuun Saikhan Uul. La rivière a fini par former une gorge encaissée propice aux promenades. La balade dans la gorge est splendide, surtout lorsque la rivière est encore gelée. Le chemin est parsemé d’ovoos et de caïrns dédiés aux esprits. Toutefois, les visiteurs en juillet et en août auront très certainement peu de chance de voir le canyon entièrement gelé, car selon la population locale, la dernière fois que la rivière est restée gelée toute l’année remonte au début des années 2000 : il ne reste guère alors qu’un petit ruisseau qui serpente entre les montagnes rocheuses.

A noter qu’aux portes de la vallée se trouve un petit musée présentant la faune et la flore locale. Des œufs et fragments d’os de dinosaures, des oiseaux empaillés ainsi qu’un léopard des neiges également empaillé viennent compléter la collection. Un tronc d’arbre pétrifié se trouve près de l’entrée du musée.

Khogno Khan

Khogno KhanSitué dans la réserve naturelle du même nom à environ 300 km à l’ouest de la capitale, le mont Khogno Khan (montagne sacrée et vénérée depuis des siècles par les Turcs et ensuite par les Mongols) est une halte agréable sur la route UB-Karakorum. Le site abrite des ibex, des loups et une grande variété de chouettes et hiboux. Les possibilités de randonnées aux alentours sont nombreuses. Le mont culmine à 1.967 mètres d’altitude ; à son pied se trouvent le monastère Khogno Tarniin Övgön, plus communément appelé monastère Övgön. Ce dernier fut construit à l’origine en 1660 sur les vestiges d’un précédent monastère qui fut détruit par Zungar Galdan Bochigtu, rival de Zanabazar (chef spirituel de la Mongolie et descendant de Gengis Khan), en 1640. Le sentier y menant est bien indiqué et c’est une belle balade d’environ 2h. Le renouveau bouddhiste en Mongolie y est pour beaucoup dans ces restaurations et la mise en valeur du patrimoine religieux. Preuve en est : un chemin conduit au site de Khadagt Khoshuu, lieu de culte chamanique, situé dans les alentours.

Ongiin Khiid (Le monastère Ong)

Ongiin Khiid (Le monastère Ong)A l’extrême ouest de la province de Dundgobi, à environ 240km au sud d’UB, dans une région montagneuse qui longe la rivière Ong (Ongiin gol) se trouve le monastère, ou plutôt les ruines du monastère, Ong.

Situé de part et d’autre des rives de la rivière, le monastère Ongiin Khiid fut construit en deux phases : sur la rive nord se trouvait le temple Barlim et sur la rive sud le temple Hutagt. Au plus fort de son activité, 1000 moines vivaient ici avant qu’il ne soit détruit par les purges russes en 1937. Il ne reste maintenant qu’un stupa blanc d’origine et un petit bâtiment qui sert de lieu de culte (restauré en 2002) pour les 14 moines présents actuellement sur le site. La yourte à l’entrée du temple fait office de musée : sont exposés, entre autre, de vieilles pierres sculptées rescapées de la destruction, des objets de culte et quelques fossiles. Le site est propice aux randonnées dans les collines environnantes et est une halte agréable que l’on revienne du Gobi ou que l’on soit en direction du sud.

Le parc national de Gurvan Saihan

Le parc national de Gurvan SaihanS’étendant sur plus de 4000 km² et se situant dans le Gobi, au sud du pays, il compte parmi les parcs nationaux les plus vastes de Mongolie. Il comprend entre autre la vallée de Yoliin Am et les dunes chantantes de Khongoriin Els. L’écosystème du parc est remarquable : pas moins de 245 espèces d’oiseaux et 52 espèces de mammifères, dont des espèces rares (argali, ibex, ours du Gobi, léopard des neiges, ânes sauvages, gazelles à queue noire) y trouvent refuge. La végétation est caractéristique du Gobi : le saxaoul (petit buisson qui grâce à la profondeur de ses racines limite l’avancée du désert), dont le bois est si dense qu’il est submersible et une plante appelée « Goyo » (de couleur grise à fleur rose ou bleue, elle contient 74% d’eau), très appréciée des moutons et des chameaux.

Le volcan Khorgo

A l’entrée du parc « Khorgo-Terkhiin Tsagaan », avant d’arriver au lac, vous longez le pied du volcan. Il est possible d’en faire l’ascension et d’atteindre le cratère : la vue sur le lac et la région y est imprenable !

Terkhiin Tsagaan Nuur ou Lac Blanc

Terkhiin Tsagaan Nuur ou Lac BlancTerkhiin Tsagaan Nuur, ou le « lac blanc », situé à 700 km à l’ouest d’Oulan Bator, s’est formé suite à une éruption volcanique il y a plusieurs millénaires. La lave aurait alors barré l’écoulement de la rivière Suman : l’eau se serait alors déversée dans ce qu’on appelle aujourd’hui le lac blanc. Il fait parti du parc naturel national Khorgo-Terkhiin Tsagaan, d’une superficie totale de 77.267 hectares.

Situé à 2.060 m d’altitude environ, Terkhiin Tsagaan Nuur est peut être l’un des plus beaux lacs de Mongolie. L’eau y est fraîche mais permet aux moins frileux de se baigner en été (il y a même une plage naturelle sur la rive nord-est du lac), le lac est très poissonneux et les amateurs d’ornithologie seront ravis de pouvoir observer canards sauvages, oies et autres grues sur ses rivages. Les rives du lac entourées de montagnes, de cratères et coulées de laves pétrifiées confèrent au site une atmosphère un peu lunaire par endroits. Le paysage y est magnifique et le site propice au camping et aux randonnées pédestres.

Bag Gazariin Chuluu

Bag Gazariin ChuluuSitué au nord-ouest de la petite ville de Mandalgovi – la capitale de la province Dundgobi, « Bag Gazriin Chuluu » est une étonnante formation de granit posée au cœur de la steppe. Cette formation granitique est sacrée pour les mongols : au XIXème siècle, des moines vivaient ici dans un monastère aujourd’hui en ruine (suite aux purges des années 1930) et ont laissé dessins et autres peintures rupestres comme témoignage de leur passage. Ces immenses rochers couleur ocre forment des dédales naturels au détour desquels on aperçoit des arbres couverts de khatag bleus (écharpes à offrande en soie), des ovoos (caïrns dédiés aux esprits) ainsi que d’autres matériaux ou objets placés là en offrande aux esprits du lieu et des ancêtres.

A noter qu’à proximité du site, la montagne du même nom (Bag Gazriin Uul) abrite une grotte et un lac intérieur formé par l’eau de pluie. Selon la population locale, cette eau aurait des vertus curatives : s’asperger les yeux avec cette eau sacrée préviendrait des maladies oculaires. Quatre ovoos permettent de repérer l’endroit.

La province de Khovsgol et le lac Khovsgol

La province de Khovsgol et le lac KhovsgolLa province de Khovsgol, qui s’étend sur environ 100.000 km², est la plus septentrionale de Mongolie et est frontalière avec la Sibérie. La province présente des paysages de montagnes et de plateaux comportant de nombreux lacs (dont le fameux lac Khovsgol) et rivières. Ses limites occidentales et orientales sont ainsi marquées par des chaînes montagneuses souvent couvertes de forêts denses. La province compte 1,9 millions de têtes de bétail, ce qui fait d’elle la plus riche en moutons. Les autres ressources de la province proviennent du lait de bovins et de l’agriculture céréalière (au sud-est) grâce notamment à une bonne irrigation des terres. A noter en effet que le Khovsgol est l’aimag le plus arrosé du pays et tout particulièrement en été. Il y fait aussi souvent plus frais/froid que dans le centre du pays.

Les habitations sont plus souvent des petites cabanes en bois que des yourtes selon la période de l’année. Et les Tsaatans qui vivent dans la taïga au nord-ouest de la région, habitent eux dans des tipis.

Le lac Khovsgol (de la province du même nom) fait parti du parc national du Khovsgol. Créé en 1992 et couvrant une superficie de 8.380 km², il a pour but de préserver l’écosystème du lac et de ses environs. Le site est propice à la pêche, mais aussi à la baignade et à la navigation. Le lac Khovsgol, surnommé « la perle bleue de Mongolie » est une véritable petite mer d’eau douce de 136 km de long, 30 km de large et de 262 m de profondeur. Le lac contient 2% des réserves naturelles d’eau douce. Le lac est, après le lac Baïkal, le second lac le plus profond d’Asie Centrale. L’eau y est très claire (les locaux prétendent qu’en hiver la glace qui recouvre le lac est tellement transparente qu’on peut voir jusqu’à une centaine de mètres de profondeur). Le lac est aussi très riche en poissons. 96 cours d’eaux se jettent dans le lac Khovsgol, mais seule la rivière Eg, affluent de la Selenge Gol, se jette également dans le lac Baïkal.

Le parc national de Gorkhi-Terelj

Le parc se situe à un peu plus de 90 kilomètres d’Oulan-Bator, soit environ deux heures en voiture sur une route asphaltée. Il a été créé en 1993 et couvre une superficie de 2.864 km². Très populaire et prisé par la population locale comme par les étrangers, le parc est l’endroit idéal pour passer un week-end dans un cadre magnifique, entre la rivière Tuul, les étonnantes formations de granit façonnées par l’érosion, les vallées encaissées et les imposantes montagnes du massif du Khentii.

Le parc de Terelj est en effet frontalier au nord-est avec la grande aire strictement protégée de Khan Khentii (zone quasiment inhabitée mais abritant de nombreuses espèces en voie de disparition telles que l’ours brun ou la belette, et quelques 250 oiseaux) et fera le bonheur des amoureux de la nature.

Le parc national de Gorkhi-TereljDès 1964, une petite partie du site (comparé à sa superficie totale) s’est développée et a offert très tôt des infrastructures touristiques (camps de yourtes, hôtels, restaurants et même maintenant terrains de golf). Outre ces commodités, le parc offre d’innombrables possibilités de randonnées pédestres, équestres mais également de sites propices à la pêche ou au camping sauvage (attention tout de même vous êtes dans un parc naturel).

Le rocher de la Tortue (Melkhii had) : C’est l’une des formations de granit les plus imposantes et l’une des plus connues également. En suivant la route principale depuis l’entrée du parc vers Terelj village, le rocher se trouve sur la gauche, dans la vallée, juste après un petit pont en bois. Plus loin le long de cette route sur la gauche se trouve un ancien camp touristique avec des statues de dinosaures en métal (repère immanquable).

Le rocher de la Tortue de Terelj est célèbre par sa taille (il est monumental) et de par la symbolique que les mongols confèrent à cet animal : Personnification de la sagesse (car son existence remonte à des millénaires et elle a su se préserver des attaques du monde extérieur), de la longévité (car la tortue est réputée pour vivre vieille) et de la paix. La tortue, outre ce rocher, possède plusieurs statues à son effigie sur le territoire mongol, comme au monastère d’Erdene Zuu à Karakorum par exemple.

Le temple Aryaval : En allant vers le village de Terelj, à proximité du rocher de la Tortue et niché au fond de la vallée en direction du nord vous attend le temple Aryaval, situé sur le versant visible de la montagne. La visite du monastère et la vue qu’il offre sur la vallée méritent le détour. Vous pouvez y aller à pied depuis le rocher de la tortue par une piste bien identifiable. Pour arriver au monastère, il vous faudra franchir un très joli petit pont suspendu en bois (dont l’inscription signifierait quelque chose comme  « le pont qui vous affranchira au-delà de la sagesse ») et gravir les 108 marches de pierre (nombre symbolique dans le Bouddhisme) qui mènent au temple. Le temple s’est offert une seconde jeunesse et a fait l’objet de travaux de rénovation : un nouveau Bouddha taillé dans la roche se trouve maintenant à flanc de coteau au dessus du temple et la restauration du temple Kalachakra jouxtant le temple principal est en court.

Monastère de Gandantegchinlin – Oulan Bator

Histoire et évolution : Son nom d’origine tibétaine peut être traduit par « la Grande place de la Joie complète ». Le monastère fut le seul à rester officiellement en activité après les destructions et les purges massives de 1937-1938. Il rouvre ses portes en 1944 et quelques moines y maintenaient alors une activité bouddhiste, activité qui était surtout montrée par les soviétiques aux étrangers comme une curiosité et folklore d’antan. Actuellement on dénombre plusieurs centaines de moines résidants et le monastère est redevenu la plus grande lamaserie du pays. Il a également contribué à la reconstruction et à la consécration de 150 monastères à travers le pays.

Monastère de Gandantegchinlin - Oulan BatorArchitecture : Monastère de style tibétain, à l’origine, il était formé d’un cercle de yourtes autour des temples (une dizaine). De cette construction originelle, il ne reste que quelques édifices :

– le temple Orchidary (à l’architecture typiquement mongole) et le temple Golden Dedenpovaran. Tous deux se trouvent dans la première cour sur la droite en remontant vers le nord, i.e. en allant vers le temple de Megzid Janraisig. A noter la pharmacie traditionnelle située à part,  devant les temples ;

– le temple de Megzid Janraisig de couleur blanche et de style purement tibétain, abrite une statue monumentale (26 mètres de hauteur pesant 25 tonnes) du bodhisttava de la compassion qui a pu être réalisée grâce à des dons japonais et népalais. La statue en cuivre est recouverte d’une fine couche d’or et ornée de 200 pierres précieuses. Elle contient des plantes médicinales et des sutras de prières. Elle fut consacrée par le Dalaï Lama en 1996.

A partir des années 1970, de nouveaux bâtiments ont été construits, notamment l’université bouddhique Zanabazar, construite en 1970  et la bibliothèque, reconstruite en 1980 et abritant 60.000 volumes de textes bouddhiques. Ces deux bâtiments se situent au sud ouest du temple de Megzid Janraisig.

Les cérémonies religieuses ont lieu tous les matins (entre 9h et 10h environ) dans les divers temples du monastère.

Le musée national d’Histoire – Oulan Bator

Rénové en 1998, le musée propose une introduction à l’histoire mongole de la préhistoire à nos jours. La collection d’artefacts est exposée sur trois étages et il y a une salle accueillant des expositions temporaires au rez-de-chaussée. Au premier étage se trouvent des stèles à cervidés, des pétroglyphes (gravures sur roche) ainsi qu’une présentation des sites et rites funéraires Xiongnu et Ouïgour. Au deuxième étage sont exposés des vêtements, bijoux, et coiffes traditionnels des différents groupes ethniques qui peuplent le pays. Le troisième étage est quant à lui consacré à l’épopée de la Horde d’Or. Sont également exposés des objets de la vie quotidienne, des pièces d’artisanat mongol (instruments de musique et selles en bois). A noter aussi deux sections, l’une consacrée au bouddhisme et à l’histoire religieuse du pays, et l’autre à la période soviétique de la seconde moitiè du XXème siècle en Mongolie.

Le musée des Beaux-Arts Zanabazar – Oulan Bator

Quelques mots à propos de Zanabazar Zanabazar, fils d’une famille noble et descendant direct de Gengis Khan, fut le 1er Jebtsundamba Khutuktu (équivalent du Dalaï Lama) de Mongolie, i.e. le chef spirituel du bouddhisme tibétain issu de l’école des « Bonnets Jaunes ». Si son implication dans la vie politique et religieuse du pays lui a valu ce titre, il est cependant reconnu comme étant le père de la culture et de l’art mongol classique à tel point qu’il a été appelé le « Michel-Ange de l’Asie » pour son apport et sa vision éclairée quant aux questions apparentées à la spiritualité, y compris la théologie, la langue mongole, l’art, la médecine et l’astronomie. Il a maîtrisé les arts sacrés de moulage du bronze et de la peinture et a également inventé l’Écriture soyombo en 1686, basé entre autre sur l’écriture Lantsa venant d’Inde. Mais c’est dans la sculpture que Zanabazar exprima son talent au maximum. On lui doit notamment :

–          les 21 Tara (déesses)

–          les cinq Dhyani-Bouddha (bouddhas méditatifs) créés pour sauvegarder les personnes des cinq maux (équivalent de nos sept péchés capitaux) :

o   Akshobya se trouve au centre du système de l’Univers. Il déracine la colère et est de couleur bleue ;

o   Vaïrochana se trouve à l’est ; il déracine la stupidité et l’ignorance et est de couleur blanche ;

o   Ratnasambhava se situe au sud. Il déracine l’orgueil et est de couleur jaune ;

o   Amitabkha se situe à l’ouest. Il déracine l’avarice et la passion et est de couleur rouge ;

o   Amogashidhi se trouve au nord. Il déracine l’avarice et est de couleur verte[1].

La création de ces divinités fut longue et l’attention portée aux détails (notamment les ornements, décorations et vêtements) témoigne de l’apogée de la sculpture en Mongolie au XVIIème siècle mais aussi de l’idéal esthétique des mongols (regard paisible, lèvres souriantes, visage expressif, etc. …). L’œuvre de Zanabazar fut principalement d’inspiration religieuse. Mais il a su transcender, tout en respectant le dogme bouddhiste et donner à ses sculptures une dimension humaine.

Le musée qui lui est consacré est malheureusement petit et les pièces exposées peu nombreuses en comparaison à l’œuvre immense de Zanabazar. Cependant on y trouvera une belle collection de tangkas (peintures religieuses), de masques du tsam (utilisés pendant les cérémonies religieuses) et de sculptures. A noter également les présentations et explications (en anglais) des œuvres présentées.

[1] Source : guide peuple du monde, la Mongolie

Le musée – monastère Choijin Lama – Oulan Bator

Histoire : Achevé après quatre années de travaux (1904-1908), le monastère a été la résidence du frère du dernier et 8ème Bogd Khan (souverain de Mongolie suite à l’indépendance de la Mongolie vis-à-vis de la domination chinoise, de 1911 jusqu’à sa mort, en 1924). Fermé par les russes, il a été transformé en musée en 1942 afin de témoigner du « féodalisme » et des pratiques religieuses d’antan. Le monastère aujourd’hui n’a toujours pas été rendu au culte (et ne le sera probablement jamais) et demeure connu sous le nom de musée de la religion.

Architecture : Le musée – monastère, largement inspiré du style tibétain, est composé de cinq temples :

–          le temple Maharaja Süm, où l’on peut observer les statues des 4 Grands Gardiens ;

–          le temple principal, lequel contient des statues représentant Siddhartha et le Choijin Lama ;

–          le temple Zuu Süm, consacré au Bouddha ;

–          le temple Yadam Süm, contenant des statues réalisées par Zanabazar ;

–          le temple Amgalan Süm, abritant un petit stupa tibétain.

Le musée – monastère offre au visiteur un nombre impressionnant d’œuvres réalisées par Zanabazar (descendant de Gengis Khan et chef spirituel de la Mongolie du 17ème siècle) ainsi que de très belles collections d’instruments de musique religieux, de tangka (peintures religieuses) et de masques de danse utilisés pendant les cérémonies du Tsam (cérémonies bouddhistes visant à éloigner les mauvais esprits).

Choijin Lama : Luvan Haidav Choijin Lama, frère du Bogd Khan et oracle en titre de l’Etat mongol, fut doté du titre honorifique de Choijin. Le présent musée-monastère fut sa résidence.