Le patrimoine culturel de Mongolie

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Le patrimoine culturel de Mongolie

Voici un article intéressant qui devrait intéresser toutes les personnes qui viennent en voyage en Mongolie et qui s’intéressent à la culture de ce pays :

 

Le patrimoine culturel de Mongolie classé par l’UNESCO

Depuis des temps immémoriaux, le peuple mongol et sa culture unique et étonnante ont évolués tout en apportant une contribution précieuse au développement de la culture mondiale. Le Gouvernement de Mongolie est déterminé à prendre les mesures nécessaires pour préserver, classer et faire connaître son patrimoine culturel et naturel, matériel et immatériel. L’une des actions importantes allant dans ce sens est l’inscription sur les listes de l’UNESCO du patrimoine mongol entrainant ainsi sa protection et sa préservation.

 

En voici 5 exemples :

  • LA VIELE A TETE DE CHEVAL ou MORIIN KHUUR

La « moriin khuur » est un instrument de musique mongol à deux cordes. En règle générale, il est joué par un musicien homme lors de performances en solo ou au sein d’un ensemble ou d’un orchestre. L’accompagnement du « chant long » et de chants épiques est un classique pour les musiciens de cet instrument.

La « moriin khuur » représente la tradition, le style de vie et la culture du peuple mongol et est un grand attribut dans diverses célébrations, mariages et autres cérémonies. Il y a longtemps, selon la tradition une famille qui possédait une « moriin khuur » était considérée comme accomplie et respectée. L’instrument a été inscrit dans la liste de l’UNESCO du patrimoine culturel mondial en 2003.

 

  • VERSION MONGOLE DU GANJUUR ET DU DANJUUR

Historiquement, les anciens khans et leaders religieux de Mongolie étaient soucieux de préserver les travaux bouddistes couvrant un large éventail de sujets. Ils montraient aussi de l’intérêt pour l’accès et la distribution de ces textes auprès d’un large public. Beaucoup de ces textes forment une base de compréhension des lois modernes et de la culture religieuse. Le gouvernement mongol continue de partager cet intérêt pour de tels travaux historiques et religieux. Les Ganjuur et Danjuur contiennent les enseignements originaux du Bouddha et représentent les textes disponibles les plus importants pour les bouddistes mongols.  Le centre culturel Kalachakra a entrepris l’immense tâche de preparer une traduction complète de ces textes canoniques en mongol cyrillique depuis le mongol ancient (écriture dite ouïgoure) tout en consultant tous les textes tibétains disponibles des Kangyur and Tengyur.

Ces textes contiennent des enseignements sur comment vivre en corrélation et en connection avec le Tout, comment mieux connaitre son propre espace intérieur et conserver son équilibre naturel, comment vivre en paix et atteindre un plus haut degré de spiritualité tout comme le Bouddha.

Le Ganjuur a été traduit du tibétain en mongol au cours de la période de Ligden Khan entre 1604 et 1634. Une version plus moderne a été créé en Mongolie en 1819 grâce à l’utilisation de 9 matériaux précieux : l’or, l’argent, le cuivre, la perle, le lapis, la turquoise, le corail, la nacre et l’acier. C’est cette version mongole du Ganjuur créée avec ces 9 matériaux précieux qui a été officiellement inscrite au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 2013. Le Danjuur, qui est un important ensemble de textes de détails et d’explications sur le Ganjuur, a influencé considérablement toute la littérature mongole et les sciences. Il a été reconnu comme faisant partie du patrimoine culturel mondial en 2011.

 

  • LA YOURTE (GER) TRADITIONELLE DE MONGOLIE ET SES COUTUMES

L’habitation traditionnelle des nomades, la yourte ou « ger » est sans aucun doute le mode d’habitation le plus confortable et le plus pratique car le mieux adapté au mode de vie nomade dans cette région du monde. Construite à partir de matériaux naturels exclusivement, la « ger » est conçue pour le mode de vie des nomades qui se déplacent d’un endroit à un autre toute l’année au gré des saisons et des pâturages. Chaque partie de la « ger » exige une technique et une connaissance aigue de la culture du peuple mongol. Il y a beaucoup de coutumes liées à la construction de la yourte, par exemple comment y entrer et comment circuler à l’intérieur, et chaque meuble a sa propre localisation à l’intérieur de la yourte. La fabrication traditionnelle d’une « ger » et ses coutumes sont placées dans la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.

 

  • KHOOSLOKH OU LE RITUEL DE LA CHAMELLE QUI PLEURE

Le rituel est effectué afin d’encourager une chamelle à « adopter » un bébé chameau orphelin ou à « accepter » son propre bébé qu’elle a rejeté. Les techniques varient selon les régions de Mongolie. Malheureusement très peu d’éleveurs perpétuent encore la tradition aujourd’hui. Pendant ce rituel, la chamelle est maintenue près du chamelon. Des caresses, une chanson et/ou une mélodie de moriin khuur sont réalisées et jouées en fonction du comportement de la chamelle. Elle apprécie les chants et sons mélodieux car on suppose qu’elle a une très bonne ouïe. La chamelle est souvent agressive au départ, mais si son caractère est assez flexible, elle accepte lentement le bébé chameau en laissant tomber des larmes de ses yeux.

Le rituel est transmis aux jeunes générations par les parents, mais avec l’urbanisation, il est en train de disparaître petit à petit. Khooslokh ou « l’adoption du chamelon par la chamelle » a été enregistré au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, et c’est le 13ème patrimoine culturel immatériel de Mongolie. Cela va permettre de fixer dans le temps ce rituel avant qu’il n’ait disparu.

 

N’oubliez pas : voyager en Mongolie c’est vivre cette culture nomade. Ensemble protégeons cette richesse naturelle et culturelle !

 

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